Quelles raisons peuvent avoir des parents, de mentir à un intervenant ? Très souvent, des intervenants me demandent ce qu’il faut faire quand un parent nous ment. En sécurité alimentaire, en milieu scolaire, en centre jeunesse ou ailleurs, des professionnel·les de tous les champs de pratique semblent surpris de constater qu’un parent leur ment. Je dirais même qu’ils et elles sont scandalisés par ce fait. Il y a pourtant bien plus de 15 bonnes raisons de mentir à un intervenant! Et plutôt que de chercher comment obliger un parent à dire la vérité, sans doute est-il plus utile de comprendre pourquoi un parent aime mieux mentir que dire la vérité.

Une personne ment généralement pour se protéger. Que ce soit d’une conséquence réelle et prévisible ou simplement perçue comme étant possible, il s’agit quand même d’une défense. Et quand un parent nous ment, partculièrement un parent d’enfant en difficulté, c’est très souvent parce qu’il ressent le besoin de se protéger de nous, de notre organisation et de nos interventions. Je crois vraiment que nous avons tort de leur prêter des intentions de nuire, d’insouciance ou de désintérêt.

Comment en arrive-t-on à mentir à un intervenant ?

Je me souviens m’être rendue chez le dentiste pour la première visite de mon plus vieux, alors âgé de six ans. Après le nettoyage et l’examen, le dentiste se tourne vers moi et me demande si je passe la soie dentaire à mes enfants. Dans ma grande candeur, je réponds la vérité : non, je ne passe pas la soie dentaire à mes enfants. (Si vous voulez savoir pourquoi, vous irez lire ce blogue).

Arrêt sur image : il connaissait la réponse à sa question avant de me la poser, puisqu’il venait d’examiner et nettoyer la bouche de mon enfant. Pourquoi ce dentiste me pose-t-il une question dont il connaît la réponse? Et pourquoi tant d’enseignants, médecins, éducatrice en CPE et autres intervenants posent-ils des questions dont ils connaissent les réponses ? Parce qu’ils et elles veulent « le faire dire » au parent. Ainsi, ils et elles ont le sentiment que « ça vient du parent ». Et comme on leur a souvent répété que les interventions sont plus efficaces quand on part de l’information donnée par le parent, ils et elles ont l’impression d’être vraiment efficaces.

mentir à un intervenant

Cette chose que nous « faisons dire » au parent, alors que nous le savons déjà, ce n’est vraiment pas une information qui vient du parent! C’est une information qui vient de nous. Et ne croyez pas un instant que le parent ne s’en rend pas compte. Il voit clairement qu’il y a un piège, même s’il ne le voit pas encore.

Quand le piège se referme

Alors le dentiste est tout content de m’entendre répondre que je ne passe pas la soie dentaire à mes enfants ! Ça lui donne apparemment la permission de se lancer dans un exposé oral de 15 minutes sur la nécessité de passer la soie dentaire, des bénéfices, des techniques et blablabla. Il me parle comme si je vivais au fond d’une caverne et que je n’avais jamais entendu parler de la soie dentaire de toute ma vie. Fascinant.

Je sais déjà tout ce qu’il m’explique, évidemment. Et c’est vrai d’à peu près tous les parents à qui on livre notre exposé oral, comme s’ils n’en avaient jamais entendu parler! La plupart du temps, on s’imagine être les premiers à leur parler des devoirs à la maison, de l’importance d’un cadre cohérent, de la portée de la lecture en bas âge et des légumes verts dans leur assiette! Mais nous ne sommes pas les premiers. Et je crois qu’il est utile de se le rappeler. Débutons les rencontres avec la certitude que le parent sait déjà beaucoup de choses. Probablement plus qu’on pense.

L’effet du piège sur le parent d’un enfant en difficulté

Alors, pendant que le dentiste me tartine avec des informations que je possède déjà, j’inspire et j’expire en me répétant que c’est presque fini. Il se passe plusieurs choses en même temps, à ce moment-là. D’abord, si j’avais eu un instant l’idée de le considérer comme un allié dans ma job de parent, cette idée vient juste de s’évaporer. Un bon allier ne prend pas l’autre pour une idiote. Il ne lui fait pas la leçon non plus. Finalement, quand j’aurai besoin d’info ou de soutien, il est certain que je n’irai pas vers lui.

La deuxième chose à se produire, c’est que j’ai le sentiment d’avoir commis une faute. Or, je n’en ai pas commis; j’ai fait des choix et je les assume. Mais tout son discours laisse entendre que j’ai fait les mauvais choix, pris les mauvaises décisions. Pourtant, ce dentiste n’a absolument aucune compétence à évaluer mes décisions. Il ne connaît pas ma vie, mon organisation familiale, mon niveau d’énergie, ma santé physique et mentale. Il n’a aucune idée de ma situation globale, de mes valeurs, de mon style de parentage. Et rien de cela ne l’empêche de porter un jugement sur la décision que j’ai prise de ne pas passer la soie dentaire  mes enfants.

parent d'enfant en difficulté

Perdre nos chances d’être utiles

C’est ce qui se passe quand nous faisons la leçon aux parents, même avec les meilleures intentions du monde. Peut-être sans nous en rendre compte, nous leur donnons clairement le sentiment d’être jugés. C’est ce qui se passe quand nous ne leur demandons pas franchement comment on peut les aider au lieu de leur dire comment nous avons décidé de les aider. La différence est majeure. Dans le premier cas, nous maintenons le lien de confiance et le sentiment de compétence parental. Dans l’autre, nous perdons toutes nos chances d’être utiles, maintenant ou plus tard, en plus d’amincir encore un sentiment de compétence déjà fragile.

Rendu là, il est à peu près certain que la crédibilité de mon dentiste a dramatiquement chuté à mes yeux. Peu importe ce qu’il peut dire, je ne l’entends même pas. Combien d’intervenant, d’enseignants et d’éducatrices vont alors se plaindre d’un comportement comme le mien ? Je les entends souvent dans les formations que je donne aujourd’hui, déplorer le manque de collaboration des parents, leur désengagement. Pourtant, il ne s’agit ni d’un manque de collaboration ni d’un désengagement. Il s’agit d’un moyen efficace de préserver leur sentiment de compétence et d’éliminer les nuisances dans leur rôle de parent.

Quand un parent nous ment

Comme je ne manque pas de confiance en moi, je n’ai pas remis ma décision en question. Je n’ai jamais passé la soie dentaire à mes enfants, parce qu’il y a des choses plus importantes à  faire à mes yeux et qu’il n’y a toujours que 24 heures dans une journée. Vous pouvez être d’accord ou pas, mais vous ne pouvez pas douter de ma compétence parentale à cause de ça.

L’année suivante, le moment du deuxième examen dentaire de mon aîné arrive. Après le nettoyage et l’examen, le dentiste me demande si je passe la soie dentaire. Que croyez-vous que je lui ai répondu ? Exactement! Je lui ai dit que, oui, je passais la soie dentaire tous les jours. Voilà comment on amène un parent à mentir à un intervenant. Et grâce à cette stratégie de base, le laïus de 15 minutes m’a été épargné. Épargnée également de la frustration d’être considérée comme une idiote, du sentiment d’être jugée et condamnée.

Quand un parent nous ment, il y a une bonne raison. Et nous sommes très souvent cette raison.


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L’occasion pour nous d’apprendre

Il s’agit rarement de déni ou d’aveuglement, même si ces explications nous menacent beaucoup moins que de songer que c’est notre comportement qui a induit le mensonge. Quand un parent nous ment, nous devrions d’abord examiner notre propre attitude : avons-nous considéré ses connaissances comme ayant autant de valeur que les nôtres? Avons-nous vraiment tenu compte de son point de vue dans la suite des choses? Avons-nous permis à l’autre d’avoir des valeurs différentes des nôtres sans les considérer comme moins bonnes que les nôtres? Quand un parent nous ment, c’est précisément de cette stratégie qu’il faut parler avec lui; et non pas revenir à la charge avec le sujet à propos duquel ce parent a été obligé de mentir pour se protéger.

parent d'enfant en difficulté

Avant de leur faire porter le fardeau de la faute, demandons-nous quelle est notre part là-dedans. Il nous faut le faire parce que des parents ont besoin d’aide, mais n’en demandent pas, et n’en reçoivent pas, parce que le mensonge leur est nécessaire pour se protéger. S’ils ne nous disent pas qu’ils sont en pleine séparation, parce qu’ils n’ont pas envie de nous entendre dire des dizaines de choses qu’ils savent déjà ou de se faire rajouter des tâches sur leur liste déjà pleine; comment pourrons-nous les supporter? S’ils ne nous disent pas que le budget est vraiment serré ces temps-ci, parce qu’ils ont peur d’être jugés ou parce qu’ils ont peur d’un signalement; comment pouvons-nous espérer leur être utile d’une quelconque façon en intervention sociale et familiale ?

15 bonnes raisons de mentir

Éviter la déception à un intervenant.

Afin d’éviter de décevoir cette intervenante qui voudrait tellement que ce parent réussisse. S’il la déçoit, peut-être a-t-il peur de perdre la dernière personne, peut-être, qui croit encore en lui.

Intimidation.

Parfois, l’intervenant détient un tel pouvoir sur la vie de la personne qu’elle ment pour tenter de contrôler les dégâts que pourraient faire les décisions de cet intervenant. C’est vrai d’une travailleuse sociale  de la DPJ, d’un juge, d’un policier, d’un pédopsychiatre.

Inquiétude.

Quand il souhaite influencer les décisions d’un intervenant à propos de son enfant et de son avenir, un parent peut mentir afin d’obtenir ce qu’il considère le mieux pour son enfant. Ça peut arriver avec les intervenants chargés d’évaluer les besoins de service d’un enfant à besoins particuliers; surtout si la situation n’est pas assez grave pour que les services lui soient offerts automatiquement.

Perte de confiance.

Quand un intervenant a déjà menti ou caché une partie des informations, le parent a le sentiment que mentir fait partie de la « game » dans cette organisation et s’adapte.

Éviter l’échec.

Ça arrive quand l’enseignante ou la spécialiste veut rajouter des tâches dans les journées déjà pleines d’un parent. Par exemple, faire des jeux mathématiques le samedi matin avec son enfant; l’inscrire à un sport d’équipe pour améliorer ses compétences sociales; lire un livre avec lui chaque jour. Il arrive que l’enseignante ne tienne pas compte des limites réelles du parent (horaire chargé, fratrie à besoins particuliers, monoparentalité, etc.) et insiste en culpabilisant le parent. Il pourrait bien mentir pour éviter cette pression et le sentiment d’échec qui vient avec.

Éviter de perdre un service.

Si une organisation s’apprête à couper dans les services qu’un enfant reçoit, pour des raisons budgétaires; il serait raisonnable que le parent mente en aggravant la situation. Ainsi, il espère maintenir les services pour son enfant.

Avoir accès à des services.

C’est la même chose que la ligne précédente, sauf qu’on se trouve au début du processus. Comme les services sont de plus en plus rares, un parent peut être prêt à mentir sur les difficultés de son enfant, afin de recevoir les services qu’il considère comme nécessaires à mon enfant.

Tannée de se faire sermonner.

Devant un intervenant qui répète sans cesse les mêmes choses et ne comprend pas que, si le parent ne suit pas ses suggestions, ce n’est pas parce qu’il est sourd ou stupide. C’est parce que le parent a évalué qu’il valait mieux ne pas suivre ces suggestions.

Peur d’être jugée.

Il arrive si souvent qu’un parent ait l’impression d’être le seul à ne pas y arriver pendant que tous les autres réussissent facilement! Alors il peut mentir et prétendre qu’il y arrive. Il espère ainsi éviter les jugements sur ses compétences et ses capacités.

Protéger son idéal.

Chaque parent porte en lui, comme tout le monde, un parent idéal. Et il lui correspond rarement, évidemment. Aux jours difficiles, après s’être lui-même abreuvé de reproches et autoculpabilisé, il pourrait bien mentir pour éviter qu’un intervenant en rajoute sur le tas.

Peur d’être jugée sur les comportements de mon enfant.

Il semble qu’on évalue sans arrêt les compétences parentales à la lumière des comportements des enfants. Quand l’éducatrice annonce pour la sixième fois à un parent que son enfant a encore mordu deux amis de la garderie, il entend peut-être qu’il est un mauvais parent.  Oui, il peut mentir pour protéger le mince sentiment de compétence qu’il lui reste.

Pour protéger l’intervenant.

Parfois, le parent a de l’affection pour un intervenant qu’il connaît bien. Quand l’intervenant a la maladresse de lui faire sentir ses doutes sur ses propres compétences, le parent se sent responsable de « remonter » le moral de l’intervenant pour qu’il se sente bon. Alors il ment, et prétend peut-être aller bien mieux qu’il ne va en réalité. Parce que, si son intervenant est à terre, qui s’occupera de lui?

Par expérience.

Quand un parent s’est fait rabrouer après avoir avoué une vérité difficile à dire, il serait raisonnable qu’il mente ensuite, même avec des intervenants différents et qui ne l’ont pas rabroué, pour éviter de revivre cette situation.

Manque de confiance.

Si le parent n’a pas confiance dans la personne qui intervient sur son enfant, elle pourrait bien mentir pour éviter de se mettre en danger; elle ou son enfant.

Avoir la paix.

Lors d’une divergence de point de vue, il arrive que l’intervenant considère primordial que le parent partage sa vision. Il insiste donc et continue d’argumenter auprès de lui, malgré la divergence de vision. Devant une argumentation sans fin, le parent peut choisir de mentir et déclarer adhérer à une vision. Pour avoir la paix.

Comme négociation.

Le parent peut avoir l’impression qu’en cédant sur un point, il obtiendra les services ou la mise en place qu’il souhaite pour son enfant. Dans ce cas, il déclarera peut-être être d’accord sur un point X, alors que ce n’est pas vrai. Mais ce point est sans importance pour lui, même s’il est important pour l’intervenant.

En fait, il existe bien plus de 15 bonnes raisons de mentir à un intervenant. N’hésitez pas à en partager d’autres avec nous! Et chacune de ces occasions est un espace d’apprentissage pour nous. L’occasion de nous rappeler que le parent peut être en désaccord avec nous et que ça ne veut pas dire qu’il a tort. C’est aussi l’occasion de s’émerveiller devant tout ce qu’un parent est prêt à déployer pour le bien de son enfant. Même à mentir, s’il le faut.


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France Paradis

France collabore régulièrement au magazine Naître et grandir et au site Maman pour la vie. Elle offre un éventail de formations aux intervenants sociaux de nombreux champs de disciplines. Vous trouverez les détails ci-haut, sous l'onglet "Formations intervention sociale"

Cet article a 7 commentaires

  1. Sylvie Tremblay

    Mon garçon a des problèmes de comportement depuis l’âge de 2 ans. Il en a maintenant 15. Nous avons tout essayé. Nous nous sommes référés au CLSC à trois reprises. Quand il était au primaire 2 fois. Puis au secondaire, une fois. Il a également été évalué au privé. Les 2 premières fois, nous nous sommes faits dire des énormités par les intervenants. Nous n’avions plus confiance en ces gens qui se disaient très bons. Quand il a été expulsé de l’école, nous nous sommes retrouvés au CLSC. Quand nous leur avons demandé s’ils pouvaient nous aider au CLSC, ils nous ont dit oui. Nous les avons cru. Notre besoin : Aider notre enfant à vivre positivement les refus et arrêter la violence à la maison afin qu’il réussisse à vivre en société heureux, car cela fait partie de la vie. Rencontre après rencontre, ils ont essayé de trouver notre culpabilité. Nous avons assisté à toutes les rencontres, écouté leurs conseils que je connaissais déjà (j’ai étudié en psychologie, cela me passionne et je continue à lire tout ce qui touche la psychologie humaine et de l ‘enfant, j’ai été éducatrice pour des enfants avec troubles de comportement). Cela fait un an et demi, qu’il ne vit plus avec nous. Nos autres enfants sont soulagés que tout aille bien à la maison. Comme le placement se prolonge, nous voilà avec la DPJ. Lors de notre première rencontre, elle nous dit que lorsqu’elle nous écoute tout est de la faute de notre fils. Pourquoi cherche-t-elle un coupable? Notre fils éprouve des difficultés et nous voulons l’aider. Elle est convaincue que si notre enfant est violent, cela est en partie de notre faute, de la façon dont on lui parle. OUF….donc une femme ou un homme qui est violenté(e) par son conjoint a une part de responsabilité? (si l’on suit son raisonnement). Nous lui expliquons les faits. Elle s’obstine à dire que c’est notre version. Elle cherche un coupable et visiblement selon ses dires c’est nous. Elle nous reproche des décisions que nous avons prises. Nous lui expliquons qu’elles ont été prises avec les intervenantes du CLSC. Elle ne nous écoute pas. Nous avons tort, nous sommes coupables. Il a eu les mêmes comportements en famille d’accueil et au foyer, cela ne compte pas, S’il a eu ses comportements c’est à cause de nous. Notre réconfort, nous le trouvons auprès de parents qui vivent la même situation que nous. Je connais même des familles qui refusent de rencontrer les intervenants du CLSC n’en pouvant plus d’entendre pareilles idioties. Je convient que le travail d’intervenant est extrêmement difficile, mais de grâce, il ne faut pas démolir les parents et la familles. Nous avons un travail, nous nous impliquons dans notre communauté, nous aimons nos enfants, bref, nous allons bien, mais nous avons un fils qui a des difficultés. Ils ont tout fait pour nous convaincre que nous avions un problème. Il faut être solide pour passer à travers ça. Nous avons demander de l’aide au CLSC…nous nous sommes retrouvés au banc des accusés… Pendant ce temps, mon jeune souffre, il a l’impression d’être délaissé de ses parents et ne sait toujours pas composer avec ses frustrations.

    1. France Paradis

      Chère Sylvie,
      Je suis profondément touchée par votre texte. Tellement désolée que votre famille traverse ce désert! Merci vraimetn de le partager avec nous; ça permettra à beaucoup d’autres parents de se sentir moins seul. Je vous souhaite du courage et de l’amour pour tenir bon aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce que vous, votre fils et toute votre famille reçoive enfin l’aide que vous demandez. Je vous porte dans mes pensées. <3

  2. Janick

    Excellent texte! C’est tellement vrai! Je suis intervenante. J’essaie de me mettre à la place de mes clients, de comprendre ce qui se cache derrière leurs comportements afin d’éviter ce genre d’effet pervers
    Ce n’est pas facile et je ne suis pas parfaite. Merci de nourrir ma réflexion sur ma pratique!

    1. France Paradis

      Bonjour Janick,
      J’honore votre capacité à vous remettre en question! Merci de la partager, elle m’inspire. 🙂

  3. Charlotte Lessard

    Quel cran et quelle intelligence émotionnelle pour écrire un tel texte. Votre franchise m’émeut d’une façon bouleversante puisque d’une certaine façon, elle hurle doucement les cris des parents, leur douleur, qui malgré eux se dit et se prononce en mensonge. C’est tout de même un triste constat que la communication parents et intervenants de toutes sortes se passe souvent ainsi.

    C’est un tel ajout à la charge mentale d’un parent. Il arrive, je crois, qu’un intervenant, puisse détruire la dignité d’un parent, par ses interventions directes ainsi que celles qu’il fera avec l’entourage du parent, convaincu de son bon-savoir. Mais que sait-il vraiment?
    …Il a même le pouvoir de détruire une famille cet intervenant. Et où sera-t-il quand il faudra reconstruire?

    N’aurait-il pas fallu qu’il comprenne qu’un parent qui ment est un parent présent. Votre article est important madame Paradis. Merci. Que celui qui n’a jamais menti se lève.❣

    1. France Paradis

      Chère Charlotte,
      Merci de participer à la discussion! « … un parent qui ment est un parent présent. » C’est intéressant, je trouve 🙂 Ça me touche que vous entendiez la voix des parents dans mon texte. Vraiment, c’est ce que j’essaye de faire : leur dire que je les entends!
      Merci pour les compliments!

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